Docteur Angelo Luigi GIOVACCHINI

Corbeau au noir plumage
Du haut de la voûte obscure
Grise étendue
Et dans les eaux du fleuve
Avec vos serres,
Dans cet abîme profond
Déposé le crucifix
Dans les bras de nos morts(4)"

Issue d’une souche si forte, la branche qui devait supporter la vie d’Ange Louis Giovacchini ne pouvait pas être en bois vermoulu et il ne pouvait devenir rien d’autre qu’un homme d’action, passionné par la lutte et le défenseur des idées libérales.

De caractère fantasque, de nature inquiète, il eut une turbulente jeunesse ; avec une extraordinaire faculté intellectuelle. Encore jeune, il se vantait "qu’il ne s’était jamais laisser clouer le bec". Ce n’était pas un bûcheur mais d’une rare intelligence ; son père très tôt s’aperçut que le jeune Ange Louis était né pour recevoir une forte instruction, laissant à part ses deux autres fils : Anicet et Siméon, il l’envoya à Bastia où il eut pour professeur des "gnostiques", prêtres enseignants, très savants et fort estimés à l’époque, qui en firent bien vite en 1820 un très jeune diplômé.

En ce temps là, comme tous les étudiants corses de bonne famille, son père Charles Dominique l’envoya terminer ses études en Italie à l’université de Pise qui était la plus fréquentée au monde (de nombreux corses avaient recours secrètement à lui pour guérir leur maladie) où il eut son diplôme de médecin. Ici, il se prit d’intime amitié avec les hommes célèbres de la péninsule, parmi lesquels François Dominique Guerrazzi à qui il confia d’importants documents pour l’élaboration de son œuvre sur la Corse, et Joseph Mazzini, marquant ainsi son engagement actif dans la première période de la "Résurrection" Risorgimentu.

Ayant terminé ses études, il retourna en Corse. Il y résida 7 ans. Préoccupé par les graves problèmes de politique internationale, il retenait sa juvénile ardeur qui le poussait à s’engager contre les usurpateurs de la liberté.

Attiré par l’agitation révolutionnaire française, le 4 octobre 1848, Ange Louis Giovacchini...

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Dans cette poésie ressort l'amour de la langue italienne par les poètes corses du dix-huitième siècle.